Traces de la culture arabe, "avant la lettre"
Dans l'ouvrage intitulé Colore e cultura. Usi e significati dall’Antichità all’arte astratta, Istituto Poligrafico e zecca dello Stato (1993), John Cage relève que les motifs et ornements des costumes que portent les personnages des mosaïques de Piazza Armerina, en Sicile (datant du début du IV siècle), et en particulier, ces motifs qui s’étaient diffusés en Occident au IIIème siècle appelés segmenta, participent, à d'autres moments de l'histoire, à la diffusion de la mode orientale en Sicile.
Au sujet des relations entre la culture d’Afrique du Nord et la Sicile, avant la “conquête arabe de l’île”, signalons un article de Mahjoubi Amar intitulé "Découverte d’une nouvelle mosaique à Carthage", publié en 1967
.
L’auteur, corroborant ses remarques d'une importante
bibliographie, analyse les scènes de chasse des mosaïques de Carthage, Tunis
et d'autres villes d'Afrique du Nord et les confronte avec celles de Piazza
Armerina, en Sicile
Mahjoubi Amar soutient la thèse « d’un transfert de
motifs de l’Afrique du Nord vers la Sicile, et non inversement »,
thèse qu'il fonde sur l’analyse comparée des « motifs, de l’emploi
expressif et la vivacité des coloris des œuvres ».
« La bordure – affirme Mahjoubi Amar - , comme le
choix de l’ensemble des motifs, la composition, l’emploi expressif et la
vivacité des coloris, les portraits des personnages, tout fait ressortir à quel
point les pavements de la villa sicilienne sont étroitement liés au nôtre, et
aussi de quelle manière ils prennent place dans le processus d’évolution de
l’art de la mosaïque à Carthage et. D’une façon plus générale en Afrique du
Nord ».
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